Author: Antonin Castel

La souveraineté alimentaire en province de Luxembourg : et si on essayait ?

Participez à l’aventure !

Le samedi 13 octobre de 9 à 12h A la Ferme Arc en Ciel : 126, Les-Hayettes 6920 Wellin

Séance d’information sur le système de parts de la ferme Arc en Ciel et apéritif dînatoire à base des produits de la ferme: 10, 15 ou 20€/personne (prix fourchette pour tendre vers un prix juste, en fonction de vos possibilités), à verser sur le compte de la ferme Arc en Ciel BE92 9731 7203 8123 avant le 8 octobre avec la mention « Apéritif dînatoire 13 octobre ».

Bien plus que des légumes dans un panier… Un projet de souveraineté alimentaire !

Des légumes qui ont du goût et des vitamines… au delà du bio-industriel !
Création d’un groupe d’achat de part de production adapté à la ferme et au contexte socio-économique luxembourgeois. Partage équitable des responsabilités entre mangeurs et producteurs.
Réunir paysans et mangeurs. Transformer nos habitudes alimentaires. Donner la dignité aux paysan-ne-s. Inventer de nouvelles relations, en vue de rendre tangible la souveraineté alimentaire. Cultiver avec la Nature, pas contre elle.

«La production agricole durable et suivant les principes de l’agroécologie ne sera viable que si, du côté de l’aval aussi — celui des mangeurs —, les habitudes alimentaires se transforment. C’est pourquoi les initiatives réunissant paysans et mangeurs ont un rôle essentiel à jouer: de telles initiatives favorisent une transition vers une agriculture moins gourmande en intrants en même temps qu’elles encouragent des régimes alimentaires plus variés et ressuscitant une véritable culture culinaire, qui nous réconcilie avec notre alimentation. Il est grand temps que l’on cesse de séparer la production de la consommation, et que l’on remette en cause l’idée d’une chaîne alimentaire où chacun se verrait assigner un rôle: le système participatif de garantie agroécologique montre la voie, et je formule l’espoir que d’autres initiatives semblables puissent suivre.»   Olivier De Schutter, juriste et professeur de droit international à l’UCL – Rapporteur spécial aux Nations Unies pour le droit à l’alimentation (entre 2008 et 2014), membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU depuis 2015. Membre d’honneur de notre association citoyenne et paysanne ‘Libère Terre’.                             

Renseignements et inscription : Serge Peereboom paysan . serge (at) yahoo . fr

Forum alimentaire : itinéraires d’installation et de pratiques de maraîchers écoresponsables

A l’initiative du Ministre wallon de la Transition écologique, dans le cadre de #onmangequoidemain, le Réseau des Gasap vous invite au forum d’échange sur l’alimentation durable sur le thème:

“Itinéraires d’installation et pratiques de maraîchers écoresponsables”

Cette rencontre expose les parcours d’installations de maraîchers radicalement écologique, qui tentent de minimiser les incohérences écologiques de leur production.
Comment se sont-ils installés? Dans quelles conditions travaillent-ils? Est-ce c’est de la permaculture, ce qu’ils font? Le maraîchage sur sol vivant, ça implique quoi? On parle beaucoup de permaculture, mais qu’est-ce que ça veut dire, concrètement, quand on est au champs? Combien devraient coûter les tomates en permaculture?

Autant de questions qui pourront être abordées, d’idées qui pourront être échangées, d’esprits qui pourront éclairer ou être éclairés en toute convivialité !

Quand ? jeudi 20/09/18 de 20h à 22h

Où ? à Vogenée, dans la salle communale – rue de la salle – 5650 Walcourt

INFOS et INSCRIPTIONS: aide-creation (at) gasap.be ou au 0485/380.078 (20 personnes max)

Comment la grande distribution s’approprie l’image sympathique du petit producteur local

L’attrait du « local » n’aura pas mis longtemps à aiguiser les appétits de la grande distribution. L’argument marketing du « petit producteur », destiné à redorer l’image des supermarchés, était connu. Voici maintenant qu’apparaissent des magasins spécialisés dans les circuits courts, lancés par Auchan ou de grandes coopératives agricoles. Une sorte de « local washing ». Les véritables magasins de producteurs, en plein essor, voient leur avenir menacé par la concurrence de ces hyper-marchés dont ils essayaient justement de se débarrasser. Mais ils résistent et lancent leur propre label. Enquête.

Sur le territoire de Frelinghen, à une dizaine de kilomètres de Lille, les yaourts artisanaux de Marie-Odile Smets ont acquis une certaine renommée. Confectionnés avec le lait de ses vaches, ils plaisent à ceux qui lui achètent directement… mais aussi aux acheteurs de la grande distribution. « Auchan m’a contactée en 2013, raconte l’agricultrice. Le magasin cherchait des producteurs locaux pour les approvisionner directement. J’ai donné mon accord. » Marie-Odile Smets accepte d’autant plus volontiers qu’elle doit fournir le magasin d’Englos, l’un des plus grands du pays. La productrice entame les formalités, et signe enfin un contrat au bout de quelques semaines.

Le premier accroc survient à peine une poignée de minutes plus tard : Auchan veut la prendre en photo, pour l’afficher en grand au sein du magasin, en tant que productrice locale. Marie-Odile Smets refuse. Les commandes arrivent alors… mais au compte-gouttes : « C’était environ 300 yaourts toutes les trois semaines. Autant dire presque rien. » Quelques mois plus tard, les commandes s’arrêtent tout simplement, sans que la productrice en soit informée. Contactée, l’enseigne affirme avoir arrêté ses commandes parce que les yaourts ne trouvaient pas preneurs. Marie-Odile Smets a une autre explication : « Ce qui les intéressait, c’était mon image. Mais ce n’est qu’une vitrine : les consommateurs ne savent pas du tout quels volumes sont réellement commandés aux producteurs. »

Le « producteur local », nouvelle effigie de la grande distribution

« Historiquement, la grande distribution a toujours proposé une offre locale, constate Yuna Chiffoleau, directrice de recherches à l’Inra. Mais pendant longtemps, elle ne l’a pas mise en avant. » Au contraire, la grande distribution a même été épinglée pour la pression qu’elle a longtemps infligée aux plus petits fournisseurs. Maraîcher, Michel Denis [1] a travaillé de 2000 à 2007 avec la grande distribution : Intermarché, Aldi, Auchan, Lidl et Leclerc. À l’époque les relations, peu protégées par la loi, étaient rudes. Avec Leclerc notamment : « Je livrais quotidiennement 100 colis de salades. Quand le magasin ne les vendait pas, le lendemain il me remettait les colis et refusait la nouvelle livraison. » Résultat : l’agriculteur rentrait parfois chez lui avec ses 200 colis de salade, non payés évidemment. Interrogé, le groupe Leclerc n’a pas répondu à nos questions.

Devant les abus de la grande distribution, l’État a progressivement mis son nez dans les négociations. De la loi Galland en 1975 à la loi Hamon en 2014, les textes ont tenté d’apporter un peu plus de protections aux producteurs. Les pratiques abusives, décriées et médiatisées, ont commencé à faire du tort aux différents groupes. « Sous la pression des consommateurs, la grande distribution a voulu montrer une image plus présentable, raconte Yuna Chiffoleau. D’où une débauche de marketing, affirmant que les producteurs viennent de moins loin et sont mieux traités. C’est donc un peu vrai : la grande distribution achète l’image de ces producteurs. En échange de leurs photos, ou de prestations en magasins, ils sont en général un peu mieux payés que ceux qui passent par des centrales d’achat. »

Il ne faut pourtant pas s’y tromper : derrière la poignée de producteurs locaux, une forêt d’exploitants sont moins bien lotis. « Contrairement à ce que les distributeurs laissent entendre, poursuit Yuna Chiffoleau, les producteurs mis en avant ne sont pas si “petits” ! Ils travaillent plutôt sur des exploitations moyennes ou grande, car la distribution leur demande quand même de faire du volume. » Évidemment, les grandes marques ont tout intérêt à raconter l’histoire des petits producteurs, plus soucieux de l’environnement. « Il y a confusion dans l’esprit du public, note Yuna Chiffoleau. Selon une étude de l’Inra, 50% des consommateurs interrogés sont persuadés que “circuit court” équivaut forcément à “agriculture biologique”. Or la grande majorité des producteurs qui fournissent la grande distribution travaille encore avec des pesticides et des produits chimiques ! » [2]

Une agence de com’ spécialisée

Un enjeu d’image que des magasins comme Leclerc ont bien compris : l’enseigne réputée pour sa sévérité à l’égard de ses fournisseurs consacre un site internet entier, et une myriade de vidéos scénarisées, à ses partenariats avec des producteurs locaux. L’enseigne revendique ainsi « plus de 10 500 partenariats de proximité entre producteurs et magasins Leclerc ! ». Y voyant un nouveau filon, une agence de communication s’est spécialisée dans le local, et en a tiré son nom : « Producteurs locaux ». Des ralentis sur les visages burinés des agriculteurs aux gros plans sur une miche de pain : vidéos et photos font la promotion des partenariats entre magasins et producteurs. L’agence accompagne depuis 2007 les magasins Leclerc, Carrefour, Monoprix, Système U et Intermarché dans leurs velléités de développement du « local ».

Tout est dit ou presque sur leur site internet : « Provoquez la rencontre entre producteurs et consommateurs, stimulez les émotions (…) et retrouvez cette ambiance de marché, de proximité et d’échanges uniques. Une manière originale de renforcer l’attractivité de vos rayons en y créant une ambiance de halles traditionnelles. » Au supermarché comme à la ferme ? Pour que les clients oublient où – et chez qui – ils se trouvent, les grandes enseignes ont mis les petits plats dans les grands. Et le phénomène dépasse les seuls rayons estampillés « producteurs locaux ». Aujourd’hui, le circuit court s’affiche sur les devantures de magasins entiers.

Des grandes enseignes à l’assaut du « circuit court »

O’tera, Frais d’ici, Prise direct’ : les noms sont encore confidentiels, mais pas forcément pour très longtemps. Frais d’ici a ouvert un magasin en 2014 près de Toulouse, et en compte aujourd’hui cinq. Cinq magasins aussi pour O’Tera, mais deux nouvelles ouvertures prévues en région parisienne en septembre 2018. L’enseigne ne compte pas s’arrêter là. Leurs points communs : un attrait pour les produits locaux… mais aussi leur appartenance à de grands groupes de distribution. Frais d’ici est la propriété du mastodonte InVivo, premier groupe coopératif du pays. Prise direct’ est aussi la propriété d’un géant de l’agro-industrie, Advitam. Quant à O’tera, son fondateur Matthieu Leclercq appartient à la galaxie familiale des Mulliez, les propriétaires d’Auchan… Il est aussi à la tête de Décathlon. Pas vraiment un nouveau venu de la grande distribution. Pour ces commerces, la clé, c’est avant tout de faire oublier leurs origines, et de jouer avec les codes du terroir.

Exemple avec O’tera, implanté dans le Nord-Pas-de-Calais depuis dix ans et connu pour son slogan à rallonge, affiché en étendard sur les devantures : « Démocratisons les bienfaits des circuits-courts ». Dans ces grandes surfaces d’un nouveau genre, on promet plus de 60% des produits « en circuits-courts ». « Nous sommes transparents vis-à-vis de nos clients, se félicite Guillaume Steffe, le directeur général d’O’tera. Grâce à nos fiches explicatives, ils savent quels produits sont achetés en circuit court. Cela dit, nous ne sommes pas un magasin de producteurs, nous sommes d’abord des commerçants. Et c’est très clair pour nos clients. »

L’identité du magasin est-elle si claire ? Ce dimanche matin justement, la fête annuelle des producteurs bat son plein au O’tera de Villeneuve d’Ascq (Nord). Entre les dizaines de petits lapins, le cochon, et la paille qui envahit les lieux, on se croirait presque dans une ferme. Surtout si l’on écoute les clients. Dans le caddie de Sylvie, des laitues, des yaourts… mais aussi des bananes, pas vraiment le produit le plus local qui soit : « Je viens ici d’abord pour la qualité des produits. Mais le cadre est aussi important. J’adore le côté fermier. Surtout, c’est un magasin détaché de la grande distribution, entièrement tourné vers les producteurs. C’est un acte engagé de venir ici. » D’autres clients assurent qu’ici, l’ensemble des produits est acheté directement aux producteurs, ou qu’ils sont exempts de pesticides. Autant d’impressions entretenues par le cadre champêtre, et le sourire des producteurs derrière leurs stands.

« On nous prend toutes nos idées, tous nos codes »

Au delà des clients, bien intentionnés mais bercés à grand coup de recettes marketing, l’offensive de la grande distribution fait d’autres victimes : certains « magasins de producteurs », qui sont eux réellement détenus et gérés par des producteurs agricoles. Parmi eux, Talents de fermes. Le magasin fondé par une demi-douzaine d’agriculteurs s’est ouvert il y a quatre ans à Wambrechies, à une dizaine de kilomètres de Lille. Une seule variété par type de légume, des produits disposés horizontalement, les photos des producteurs un peu partout : mise à part la présence permanente de producteurs pour assurer la vente, pour un client lambda, peu de choses différencient Talents de fermes de son concurrent O’Tera. C’est ce qui provoque la colère, aujourd’hui, d’Isabelle Ruhant, maraîchère bio membre du magasin : « Il y a de plus en plus de clients qui disent : “Tiens, c’est un magasin comme O’Tera” ! Et c’est un peu difficile de leur faire comprendre que ça n’a rien à voir. On a l’impression qu’on nous prend toutes nos idées, tous nos codes. »

Un constat partagé par le réseau Terre d’envies en Rhône-Alpes, qui « accompagne la création et le développement de magasins de producteurs ». « On voit se multiplier ce genre d’endroits depuis cinq ans, observe Aurélie Long, salariée du réseau. Ils ont l’odeur et la saveur des magasins de producteurs… mais ils n’en sont pas. » Selon la chargée d’études, les conséquences se font déjà sentir : « Nombre de nos magasins ont encore une belle croissance. Mais pour ceux qui se retrouvent en concurrence directe avec ces enseignes, c’est beaucoup plus compliqué. » À tel point qu’Aurélie Long doit dispenser des formations pour apprendre aux magasins de producteur à résister à la concurrence : « On leur apprend à mettre en avant leurs spécificités. Ce sont des agriculteurs, et ils ont encore des progrès à faire en matière de communication. »

« Boutiques paysannes », un nouveau label plus restrictif

Autre problème, toujours selon Aurélie Long : les magasins de producteurs ne seraient pas assez protégés par la loi. Depuis 2014, ces magasins ont une définition légale, mais celle-ci laisse la possibilité de réaliser 30% du chiffres d’affaires en dehors des producteurs locaux associés au sein du magasin, par exemple en revendant la production de coopératives. Alors Terre d’envies, avec l’association des Boutiques paysannes Occitanie, a créé un label plus restrictif, « Boutiques paysannes », qui impose la présence à la vente des producteurs et limite le rôle des grandes coopératives agricoles. Le réseau réalise même des audits. Leur but, désormais : faire connaître le label, et permettre aux consommateurs de mieux se repérer.

« Nous ne sommes pas tous au même niveau d’information et de communication, renchérit Jean-Marie Lenfant, agriculteur et élu « circuit court » à la chambre d’agriculture de Normandie. On essaie de développer des points de vente avec un producteur derrière, pour expliquer la production aux consommateurs. » La chambre d’agriculture aime à le répéter : elle a vocation à aider les agriculteurs, et à ce titre à développer ce qui fonctionne pour eux. Par exemple, en payant des formations pour apprendre à gérer un magasin de producteurs. Mais son discours est aussi ambivalent. La chambre d’agriculture regarde les magasins comme O’tera avec circonspection et envie. C’est elle qui oriente, notamment, certains agriculteurs vers ce type de magasin.

Sur 100 euros dépensés dans un supermarché, seulement 5 euros profitent à l’économie locale

Les responsables des grandes surfaces ne cessent de le marteler : si les producteurs locaux veulent travailler avec eux, leur porte est grande ouverte. Et à les entendre, seul leur modèle économique serait viable : « Les petits producteurs ne vont pas nourrir la planète ! », assène ainsi Jacques Logie, le directeur général d’Arterris, la coopérative qui gère l’enseigne Frais d’ici. « La philosophie des magasins de producteurs est belle, mais n’est pas tenable à grande échelle. » A l’entendre, ces derniers n’auraient pas de véritable impact. Pourtant, les premières études sur ce thème en France sont assez parlantes, comme l’explique Yuna Chiffoleau : « Sur 100 euros dépensés par un consommateur dans un magasin de producteurs, 60 à 90 euros reviennent au territoire, sous forme de salaire ou encore d’achat de matériel. Dans un magasin de commerçants-détaillants, on estime que 50 euros sont redistribués en local. Et pour les supermarchés, la somme tombe à 5 euros. »

« Les magasins de producteurs sont aussi une aubaine pour les consommateurs », abonde Pascale Mejean, du réseau Boutiques paysannes. « Avoir des producteurs toujours présents dans le magasin, pour parler de leur production, cela permet un échange. Les consommateurs savent d’où viennent les produits qu’ils achètent. » Intérêt pour le territoire, intérêt, aussi, pour les producteurs : « Pour moi, la vente fait partie du travail, explique Isabelle Delaporte, maraîchère bio en Normandie. Il y a une certaine fierté à présenter ses produits. »

Circuit court, synonyme de liberté et d’indépendance ?

L’intérêt est aussi économique, à l’heure où de plus en plus d’agriculteurs surnagent à peine dans les circuits classiques. La productrice fixe ses prix, n’a pas de contraintes d’étiquetage et d’emballage, et peut aussi compter sur les marchés et les Amaps (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). « On sort de la ferme, on voit des gens, ça fait du bien ! Notre métier est plus équilibré. » Vendre en circuit court lui permet d’obtenir la liberté et l’indépendance dont elle rêvait.

Yuna Chiffoleau en est persuadée : malgré la rude concurrence de la grande distribution, il y a des raisons d’espérer : « Je vois de plus en plus de collectivités prêtes à s’engager en direction du local. Parfois elles en font même, désormais, un argument électoral. » Signe que les mentalités changent. Reste à redoubler d’efforts, pour qu’un public en quête de produits locaux soit en mesure de distinguer l’original, d’une copie vouée à l’éternelle reproduction des pratiques de la grande distribution.

Notes

[1] Son nom et son prénom ont été modifiés.

[2] Voir ici cette étude de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).

Article rédigé par Anne-Lise Havard et Juliette Jacquemin pour Basta !

Source

 

Cycles du Terroir le 16 juin à Bruxelles


A Bruxelles, partez à la découverte des producteurs et des restaurateurs locaux lors d’une balade à vélo convivial. Au programme : une journée conviviale à partager en famille ou entre amis, un parcours vélo agréable dans les rues de la capitale, la découverte d’initiatives durables et locales en matière d’alimentation et, bien entendu, des dégustations. Ce parcours peut se faire en toute liberté (rallye libre), à votre propre rythme, ou en groupe, avec un guide (balade guidée).Venez déguster les produits des producteurs locaux GASAP et restaurateurs Slow Food, producteurs d’une nourriture locale, durable et de qualité près de chez vous !

Informations pratiques

  • Date : le 16 juin 2018
  • Départs “rallye libre” : de 11 à 13h
  • Départs “balade guidée” : 11h15 (pour la balade en français) et 12h30 (pour la balade en néerlandais). Supplément de 10 € et 18 participants maximum
  • Tarifs : rallye libre : 15 €/adultes et 10 €/enfants (- de 12 ans). Balade guidée : 25 €/adultes
  • Location de vélos : possibilité de louer un vélo classique pour 13 € ou un VAE pour 23,5 € en vous adressant directement à Pro Velo (sous réserve de disponibilité du vélo)
  • Point de départ : Pro Velo, rue de Londres 15 à 1050 Bruxelles
  • Parcours : boucle de 20 km
  • Nombre de participants limité.

INSCRIPTION

Agroecology In Action & la Caravane des Solidarités : Conférence-Débat

Conférence-débat : Quelle assiette bonne pour notre santé à toutes et tous et pour celle de la planète ?

A Céroux-Mousty, Ath et Soignies

Perte de confiance, échanges mondialisés, crise de l’agriculture, impacts sur la santé et l’environnement … il est temps de reprendre le pouvoir sur notre alimentation. Et c’est au niveau local que résident bien des solutions !

Après cinq années de succès, les Solidarités se préparent à sillonner les routes à l’occasion d’une véritable tournée évènement qui fera étape dans trois villes wallonnes. La Caravane des Solidarités est née. Plus qu’un évènement musical, elle sera l’occasion de débattred’un sujet de société au combien important : la réappropriation de notre alimentation.

Le système alimentaire dominant engendre une crise sanitaire et une crise environnementale alors que les producteurs ont de plus en plus de mal à vivre de leur métier et que les inégalités sociales frappent les mangeurs. Perte de confiance et perte de maîtrise de ce que nous mangeons nous obligent à réfléchir sur les moyens de nous réapproprier notre assiette. Et c’est au sein de nos territoires que réside une partie importante de la solution.

Citoyens, acteurs de l’alimentation, du social, de l’environnement, de l’éducation … venez en débattre avec Olivier De Schutter (professeur à l’UCL et ancien Rapporteur spécial à l’ONU sur le droit à l’alimentation), Christine Mahy (réseau Wallon de lutte contre la pauvreté), le mouvement Agroecology in action et les acteurs locaux qui œuvrent quotidiennement pour le changement !

  • Le 12 mai de 11h à 12h30 sur la place communale de Céroux-Mousty,
    avec comme invitée Christine Mahy.
  • Le 19 mai de 11h à 12h30 sur l’Esplanade à Ath,
    avec comme invitée Christine Mahy.
  • Le 26 mai de 11h à 12h30 sur la Place verte à Soignies,
    avec comme invité Olivier De Schutter.

Voir le pdf de présentation

Contact : seb.kennes (at) rencontredescontinents.be ou Martin.BIERNAUX(at)solidaris.be

Plus d’infos : Site web officiel de la Fête des Solidarités

Article tiré de Rencontre des Continents

 

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Formation ambassadeurs GASAP 2018 – 3 soirées pour retisser du lien avec les paysan.nes

Le Réseau des GASAP organise sa deuxième formation “Ambassadeurs GASAP”.

Si tu veux comprendre

  • pourquoi tu peux payer le prix pour une alimentation saine et locale,
  • pourquoi et comment la paysannerie souffre, pourquoi les fermes disparaissent,
  • les dynamiques du monde agricole, conventionnel et alternatif,
  • comment tes choix de consom’acteur.trice peuvent soutenir les alternatives,
  • comment les prix de ta nourriture sont fixés et participer à créer un modèle plus juste…

Si tu veux pouvoir expliquer les différences entre un GASAP, du bio industriel et les “assembleur de paniers”…

Alors cette formation organisée en 3 soirées par l’équipe d’aide création est pour toi.

On y abordera les thèmes suivant:

  • 25/04 : origine de l'”agriculture soutenue par la communauté”
  • 23/05 : le prix juste et les producteurs (ou comment chacun.e de nous peut prendre ses responsabilités)
  • 27/06 : les rôles et les outils de l’équipe aide création des GASAP (se rendre utile à la communauté)

RDV au 85 rue de la Croix de Pierre, de 18h30 à 21h !

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Le Réseau des GASAP en Wallonie pour 2 ans (2018-2019)

Grâce au soutien du ministère de la transition écologique wallonne, le Réseau des GASAP va poursuivre ses actions de sensibilisation aux enjeux de la vente directe, de l’agriculture paysanne et du lien entre mangeurs et producteurs.

Les groupes d’achat solidaire de l’agriculture paysanne contribuent à l’essor et au maintien de l’agriculture paysanne. Présents depuis 10 ans à Bruxelles, ils s’invitent depuis 2017 dans les habitudes citoyennes en Wallonie.

L’objectif central des GASAP est de recréer du lien entre les mangeurs et les producteurs. Trop souvent nous ne connaissons pas les femmes et les hommes qui nous nourrissent. Nous voyons leurs champs, nous voyons leurs outils de travail, nous apprécions les haies qui rythment – ou pas – nos paysages. Mais trop rarement nous échangeons avec elles et eux sur leurs métiers passionnants, mais pas assez valorisés.

En soutenant les producteurs locaux sur le long terme par la vente directe, les GASAP soutiennent l’économie et les emplois wallons. Ils permettent, grâce à leur fonctionnement basé sur des rencontres régulières avec les producteur.trice.s, de découvrir des légumes, des recettes, de comprendre des pratiques agricoles, de rencontrer d’autres citoyens humanistes…

Le Réseau des GASAP travaillera de concert, pour cette mission aussi, avec le RCR, Terre en Vue, Agricovert, la Ceinture Alimen-Terre Liégeoise, pour commencer. Nous sommes à la recherche d’autres partenariats (GAL, parcs naturels, communes,…)

Pour toute question, pour organiser une action, initier ou renforcer une dynamique locale déjà existante, pour créer un, dix ou mille groupes d’achat solidaires, prenez contact avec aide-creation (at) gasap.be.

Si vous voulez vous aussi planter de nouvelles solidarités, vous êtes les bienvenu.e.s dans l’équipe bénévole d’aide à la création de Gasap.

Photo: un champ sans pesticides, c’est beau, non? Crédit photo: Thomas Beauduin

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