Trois bénévoles, simples citoyens. Une idée : organiser une Foire aux Savoir-Faire pour valoriser tous ces gestes quotidiens qui nous permettent de consommer moins, de se réapproprier les processus de fabrication… Six mois et quelques réunions de préparation plus tard, mille participants butinant de stand en stand, en plein centre commercial de Bruxelles.
Moins de biens, plus de liens
Le projet se veut surtout un plus pour l’environnement, une incitation conviviale à consommer moins et à récupérer. Initiative qui ne culpabilise pas, qui nourrit les liens sociaux dans une relation d’apprentissage entre pairs venus d’horizons très différents. Ici, pas de relation de maître à l’élève, pas de contraintes. Ce sont des passants, des voisins, des jeunes, des vieux, d’ici et d’ailleurs, qui hier s’évitaient et aujourd’hui prennent plaisir à se passer des bons tuyaux.
La Foire aux Savoir-Faire nous emmène également dans une réflexion sur notre rapport au temps, ce temps qui nous manque. L’éprouvante conciliation entre le travail, les enfants, la maison, les loisirs… « Il semble finalement que l’argument “J’achète tout fait parce que je n’ai pas le temps” peut faire place à “je prends plaisir à le faire par moi-même, ce qui me fait économiser de l’argent” », constatent les organisateurs au regard du succès rencontré. De quoi démentir l’adage « le temps c’est de l’argent » tout droit tiré de la société de production et de consommation. Une société de consommation dont les effets néfastes sur l’environnement et la grande majorité des hommes ne sont plus à démontrer. En dématérialisant l’économie, en échangeant du temps contre du temps, des savoirs contre d’autres savoirs, c’est notre mode de vie que nous revisitons, pour davantage de bien-être social et environnemental. La société « durable » gagnera moins d’argent, mais disposera de plus de temps.
Pour en savoir plus :
Le site de la Foire aux Savoir-Faire