
Nous avons clôturé l’année SPG par quatre visites de fermes, principalement des éleveur.euses, mais pas que: un maraîcher et un boulanger complètent le tableau… Voici les comptes-rendus des visites. Si vous voulez plus de détails, demandez-nous…
Ferme de Stée (8 oct. – Ciney)

Marie-Claire Wylock et ses trois fils gèrent une ferme d’élevage diversifiée sur plus de 80 hectares. Veau, vache, cochon, couvée, mais aussi chèvres, brebis, et tous les produits laitiers qui en découlent… Ancienne ferme conventionnelle, ils sont repartis de zéro en 2008, suite à la deuxième crise laitière. Mais cette fois, en bio, et à petite échelle. Ils commercialisent leurs produits via les Gasap, et des coopératives locales.
Leur principal enjeu pour l’instant est de réussir à survivre malgré les augmentations de tous les prix, et la désaffection des client.es après le Covid. Côté Gasap, Il est ressorti de la discussion que via une meilleure communication avec les groupes, il y aurait moyen de mieux faire connaître certains produits, et d’en faciliter la vente (poules de réforme…)
Le Bercail (12 nov. – Watermael)

Le Bercail fait partie du Chant des Cailles et se trouve dans un ancien couvent équipé d’une bergerie et une petite fromagerie. Une multitude de bénévoles permettent au projet d’exister et aux deux bergers, John et Antoine, d’avoir un temps de travail correct. Depuis quelques années, des formations ont été mises en place en plus d’un projet pédagogique commencé en 2020. Les tensions avec le voisinage qui durent depuis plusieurs années sont une source de stress non négligeable pour les porteurs du projet. Les ventes au GASAP ne représentent que 10% du CA: comment augmenter les ventes dans les groupes?
La Ferme de Jambjoule (17 nov. – Rochefort)

Bernard Convié nous a raconté l’histoire de ce projet qui vient de fêter ses 20 ans d’existence.
> Ses forces: les connexions créées aux fil des évolutions, la situation foncière, la diversification, les débouchés, l’absence de dettes.
> Les nouveautés: l’ouverture d’un magasin coopératif avec 3 autres producteur.rices, le plan de plantation d’arbres fruitiers et haies, la construction d’un espace de stockage en bois.
> Les difficultés: la communication externe, le souhait de travailler avec plus d’horizontalité.
Graines de Vie (potager, élevage, boulangerie) – 3 déc. Nethen

Nous avons visité les trois projets de la coopérative dans la même journée: un vrai défi! Mais avec deux grandes récompenses: la quantité d’infos intéressantes reçues et un excellent repas fermier!
- Potager: l’équipe a vécu des changements et compte maintenant trois porteurs de projet.
> Les nouveautés: le système d’irrigation, la valorisation de certains produits via la transformation (tomates vertes, poireaux,…), pas mal de nouveaux GASAP livrés.
> Les difficultés: la communication aux mangeur.euses, et la réalité financière. Le projet se porte mieux et les GASAP apportent un grand soutien. - Élevage: Eric nous a présenté son projet d’élevage d’une centaine de cochons « mangalica », race rustique peu répandue en Belgique. Les animaux profitent d’un grand espace, Eric pratique la « santé globale » pour prévenir les maladies et assurer une alimentation de qualité.
> Les difficultés: malgré l’absence de loyer, le coût de ce type d’élevage est très élevé. Après cinq ans d’activité, Eric ne dégage pas de revenu malgré la charge de travail disproportionnée. - Boulangerie: Valentin est le nouveau boulanger de Graines de Vie, avec un choix de production ultra artisanal et une gamme de produit limitée.
> Difficultés: la communication et la logistique prennent beaucoup de temps de travail qui n’est pas rémunéré, le local a besoin d’être rafraîchi et Valentin aimerait avoir un.e collègue pour augmenter la production.