Réglementations en faveur… des lobbies !

Nouveaux OGM : bataille pour la transparence et la souveraineté alimentaire

Plongeons dans l’actualité brûlante des nouveaux organismes génétiquement modifiés (OGM). La Commission européenne a récemment mis sur la table des techniques génomiques avancées, également connues sous le nom de NGT. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement pour nos agriculteurs et notre alimentation ?

  • Que sont ces nouveaux OGM ? Il s’agit d’organismes dont la génétique a été modifiée par des techniques sans introduction de gène étranger.
  • Pourquoi s’y opposer ? Elles posent des risques similaires aux OGM classiques pour l’agriculture paysanne et la santé des mangeurs et mangeuses. En voici le top 5 :
    1. contaminer les cultures biologiques et traditionnelles,
    2. réduire la biodiversité,
    3. favoriser l’usage de pesticides,
    4. créer des résistances chez les ravageurs et les maladies,
    5. avoir des effets indésirables sur la santé humaine et animale.
  • De plus, leur échappement à la réglementation et à l’étiquetage obligatoire prive les mangeurs et mangeuses de leur liberté de choix.

La Commission européenne souhaite assouplir les règles et autoriser ces nouveaux OGM sans contrôle ni transparence, ce qui suscite notre opposition en tant qu’association d’agriculture paysanne. Et tout s’est accéléré ces derniers jours :

Acte 1️⃣ : Le Parlement européen adopte avec une faible majorité la déréglementation des nouvelles techniques génomiques (NTG). Des élu.es belges ont voté pour !

Acte 2️⃣ : Victoire paysanne ! Le Conseil de l’Union européenne a mis un frein à cette proposition controversée. Raison ? La possible confiscation des semences (et donc du vivant) par des brevets. Cette décision bloque la déréglementation des NGT.

Restons vigilant.es face à ces enjeux cruciaux pour notre alimentation et notre environnement ! Et défendons :

  • les droits des paysan.ne.s en matière de semences (non-brevetage du vivant !)
  • les droits des citoyen.ne.s à une alimentation sans OGM
  • le principe de précaution.

En savoir plus :

Le règlement européen sur les pesticides tombe à l’eau

Un coup dur pour le monde agricole ! Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne) a mis de côté le règlement européen sur l’utilisation durable des pesticides (SUR). Ce texte, pilier de la stratégie « de la ferme à la table », visait à réduire l’usage et les risques des pesticides. Les agriculteurs, engagés depuis longtemps dans cette réduction, sont prêts à continuer leur effort. Mais pour cela, ils ont besoin de moyens, pas de voir le Pacte vert européen relégué sur le banc de touche.

Pour lire la carte blanche dans son entièreté, visitez le site du lesoir.be.

Cosignataires : Amaury Ghijselings (CNCD-11.11.11), Jonas Jaccard (Humundi), Timothée Collin (Coordinateur du Réseau des GASAP), Jean-Pascal Labille (Secrétaire général de Solidaris), Alexis Garcia (Directeur de Arsenic2), Sylvie Meekers (Directrice générale de Canopea), Christophe Goossens (ECLOSIO), Manuel Eggen (FIAN), Alice Jandrain (Iles de Paix), Albane Aubry (Greenpeace Belgique), Sabine Renteux (Mouvement d’action paysanne), Magali Guyaut (Collectif 5C), Samuel Hubaux (Nos Oignons), Marjolein Visser, professeure (systèmes agraires et agroécologie) à l’ULB et présidente de RUCOLA.

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