
Que ce soit à Nethen sur le champ de Léa, ou à Waterloo chez Juliette et Tom, ou encore à Anderlecht sur les terres cultivées par Abdoullah, Robin ou Barbara, c’est le même constat : la sécheresse est là et impacte la production.
Vos légumes en pâtissent : quand il ne pleut pas, les légumes poussent moins vite et restent petits. Comment les prods font-ils pour ne pas (trop) répercuter cela dans vos paniers ? Léa mettra deux petites laitues au lieu d’une grande. Juliette et Tom décideront de ne pas mettre les bettes rouges qui sont montées en fleur. Elles sont bien trop fibreuses et avec moins de nutriments. Arroser abondamment ou fournir de petits légumes à leurs mangeur.euses : c’est le même dilemme pour Abdoullah, Robin et Barbara.
En ce qui concerne l’arrosage : l’eau de ville, ça coûte cher. Et prendre l’eau d’un puits,cela contribue, à termes, à épuiser les nappes phréatiques. Notez que l’agriculture industrielle ne se prive pas de sur-exploiter ces réserves d’eau (en Espagne, certaines nappes commencent à se tarir, les fleuves s’assèchent, et les conflits pour l’eau sont déjà une réalité).
Si on s’éloigne de Bruxelles, en province de Namur et du Hainaut, après la sécheresse, nos prods ont fait face à des pluies violentes. Et quand il pleut sur sol très sec, c’est la cata. La terre n’est pas capable d’absorber l’eau, cela forme des flaques, les légumes ont les pieds dans l’eau et ils n’aiment pas ça du tout !
Pourtant, il suffit de connaître la danse de la pluie. C’est simple, on vous explique comment ça marche !
La pluie provient de l’évaporation des plans d’eau. Mais elle provient tout autant de l’évaporation des végétaux (du coup, ça s’appelle bio-évaporation). Et saviez vous que les gouttes de pluie se forment autour d’un grain de poussière, d’une bactérie, de pollen ou d’une spore de champignon ? Présente à la surface des feuilles, ces micro-particules s’élèvent dans l’atmosphère avec autour d’elles de la vapeur d’eau et provoquent la micro-condensation de l’eau. Ainsi, la vapeur d’eau redevient goutte plus rapidement et n’a pas besoin de s’élever très haut pour faire de la pluie. Ces nuages bas sont à l’origine des pluies locales. Vous avez compris : plus il y a de vie dans le sol et dans la forêt, plus il pleut…
Alors, cette danse de la pluie ? Elle se pratique avec une bêche, et elle s’appelle « planter » !
La sécheresse, la pluie : parlez-en à vos prods : comment s’en tirent-iels ? Proposez-leur un coup de main, organisez un chantier pour planter (des légumes, mais aussi des haies ou des arbres). Et apprenez la danse de la pluie !