La nature prend son temps. Nous aussi, parfois. Voici les conclusions du colloque SPG qui, rappelez-vous, s’est tenu en décembre dernier à Namur. Il s’agissait de présenter, commenter, interroger les deux années consacrées au SPG, Système participatif de garantie.
Ci-dessous, le résumé du résumé, pour les plus pressé.es d’entre vous. Cela vous a plu ? Vous en voulez encore ? Alors lisez le compte-rendu complet ici (7 pages aérées)
Qu’est-ce que le SPG ?
On vous en parle depuis des années, on ne va pas tout redire dans le détail. Mais en gros: le SPG, ou Système Participatif de Garantie, est un système de certification participative ancrée localement. En français, ça donne : établir un espace de dialogue entre un.e prod, ses mangeur.euses, et des prods similaires, ces dernier.es se déplacent sur le terrain des premier.es, ils échangent en toute confiance sur tous les aspects de la production (environnementaux, sociaux, économiques), et par ce biais, certifient la qualité du travail de ce.tte prod. Plus de détails ici.
Qu’apporte le SPG ?
- Il permet aux citoyen.nes de (re)devenir acteur.rices de leur alimentation (par le dialogue entre prods et mangeur.euses, on redécouvre les enjeux de la production alimentaire)
- Il rapproche le monde rural et le monde urbain (par ce même dialogue, deux mondes très différents apprennent à se parler, à se comprendre)
- Il pousse et stimule les labels existants (en mettant l’accent sur des dimensions oubliées de ceux-ci : aspects sociaux, économiques, et même environnementaux)
Quelles sont les limites du SPG ?
- Lorsqu’il est présenté comme un label supplémentaire, le SPG risque d’ajouter à la confusion qui existe déjà entre les nombreux labels alimentaires. Confusion pour les mangeur.euses (crainte de greenwashing) ou pour les prods (chaque label a un coût en temps et en argent…)
- Tant qu’il n’est pas reconnu officiellement et appuyé par le politique, le SPG reste marginal et peu connu
Comment les surmonter ?
- En fédérant les dynamiques (entre le SPG, les labels dominants, et les labels alternatifs) plutôt que de les opposer
- En fédérant les acteurs, actions, énergies:
- citoyen.nes (augmenter leur implication)
- producteur.rices (augmenter leur implication)
- politiques (les convaincre de l’intérêt réel de la démarche)
- les assoc de terrain (GAL, coopératives, ceintures alimentaires,…)
- En professionnalisant le schmilblik, pour asseoir sa crédibilité:
- amélioration du processus
- amélioration de la communication (rendre le SPG compréhensible)
Envie de creuser le sujet ?
Alors lisez le rapport complet ici. Promis, c’est court, bien écrit, illustré, et très intéressant…